About
I try to leave things open to a form of disorientation and the possibility of navigation. I am more sensitive to the physical and mental wavering that the works can produce than I am attentive to a position from which they should be seen or understood in this or that way.
—Tatiana Trouvé
On June 8, 2022, two complementary presentations of works by Tatiana Trouvé will open in Paris: Le grand atlas de la désorientation (The Great Atlas of Disorientation) at the Centre Pompidou and an exhibition in Gagosian’s gallery at 9 rue de Castiglione. Together, the exhibitions focus on Trouvé’s coextensive drawing and sculptural practices, in which fragmentary graphic, architectonic, and environmental elements form spaces imbued with the logic of memories and dreams.
At rue de Castiglione, Gagosian is pleased to present an installation of new sculptures (all from 2022) from Trouvé’s Notes on Sculpture, a series she began in 2016, and The Guardian, a sculpture from a body of works initiated in 2013. These totemic works are arrayed in front of wallpaper that reproduces L’Escamoteur (The Illusionist) (2022)—a drawing that is featured in the Pompidou exhibition—at an expansive scale. At Gagosian, Trouvé takes advantage of the vitrine-like quality of the recently opened space with an installation that may be viewed at all times through its large windows.
J’essaie de laisser les choses ouvertes à une forme de désorientation et à une possibilité de navigation. Je suis plus sensible au flottement physique et mental que peuvent produire les œuvres, qu’attentive à une position depuis laquelle on devrait les voir ou les comprendre de telle ou telle autre manière.
—Tatiana Trouvé
Le 8 juin 2022, deux présentations complémentaires des œuvres de Tatiana Trouvé seront inaugurées à Paris : Le grand atlas de la désorientation au Centre Pompidou et une exposition à la galerie Gagosian au 9 rue de Castiglione. Ensemble, les expositions se concentrent sur les pratiques de dessin et de sculpture de Tatiana Trouvé, où coexistent des éléments graphiques, architectoniques et environnementaux qui forment des espaces animés par la logique des souvenirs et des rêves.
Dans la galerie rue de Castiglione, Gagosian présente un ensemble d’œuvres nouvelles issues de la série Notes on Sculpture (2022) initiée par Tatiana Trouvé en 2016, et The Guardian (2022), une sculpture appartenant à un ensemble d’œuvres inauguré en 2013. Ces œuvres totémiques sont disposées devant une impression à l’échelle 1 de L’Escamoteur (The Illusionist) (2022), dessin figurant dans l’exposition du Centre Pompidou. À la galerie Gagosian, Trouvé utilise les grandes vitrines de cet espace récemment ouvert, avec une installation qui peut être vue depuis l’extérieur.
Le titre de la série d’œuvres Notes on Sculpture renvoie à une « annotation sculpturale », soulignant certains aspects de la pratique de l’artiste à un moment précis, dans un contexte parfois associé à d’autres sculptures ou installations passées des blocs de bois, des objets du quotidien et des éléments naturel – une boîte en carton, des chardons, une sandale, des fleurs – ont été coulés en bronze, et des fruits ont été sculptés dans la pierre. Ces éléments disparates sont solidaires mais paraissent assemblés provisoirement, dans un équilibre précaire, soutenus par des cales en bronze ou cerclés. L’une des sculptures est un moulage en bronze peint donnant l’illusion d’un moule en plâtre et d’un petit échafaudage, celui-là même qui a été utilisé pour réaliser un moulage – un artefact mystérieusement oblique du processus de sculpture. The Guardian consiste en une chaise en bronze, une veste à capuche en marbre, un moule en bronze et sodalite laisse apparaître en négatif un masque et un briquet semble coincé entre des livres d’auteurs ayant joué avec des doubles et des identités multiples – Luigi Pirandello, Witold Gombrowicz et Maria José (Fernando Pessoa).
The Guardian et Notes on Sculpture utilisent des objets disparates suggérant la présence de personnages paradoxalement absents. Par ailleurs, certains de ces éléments sont des remplois d’autres séries, créant de nouvelles œuvres qui mettent en évidence les synergies physiques et conceptuelles de l’œuvre de l’artiste. Ces liens sont renforcés par la présence de L’Escamoteur, un dessin issu des Dessouvenus, une série que Tatiana Trouvé a débutée en 2013. Le titre de la série est une expression bretonne utilisée pour nommer des personnes qui ont perdu la mémoire. Pour réaliser ces œuvres, Trouvé dissout l’encre d’un papier de couleur avec de l’eau de Javel, créant de manière imprévisible des taches, à partir desquelles elle dessine au crayon. Les perspectives ambiguës de cette image évoquent les formes linéaires et planes de ses installations, suggérant des espaces indéterminés. Notes on Sculpture est aussi une référence aux essais rédigés par l’artiste Robert Morris entre 1966 et 1969, dans lesquels il examine le processus de création et d’observation des sculptures en termes phénoménologiques. En revenant sur les moyens possibles de concevoir l’art, Trouvé dépasse les notions d’autonomie formelle, cherchant plutôt avec ces moyens à créer un sentiment de désorientation et de découverte.
Le Centre Pompidou publiera un catalogue pour Le grand atlas de la désorientation, conçu en collaboration avec Trouvé. Il comporte 250 dessins réalisés entre 1990 et 2022, accompagnés d’essais de Laura Hoptman, directrice du Drawing Center, New York, et de Jean-Pierre Criqui, commissaire de l’exposition.
#TatianaTrouve
Artist
Tatiana Trouvé: Le grand atlas de la désorientation
In this video, Tatiana Trouvé provides an overview of her latest installation, presented at the Centre Pompidou, Paris. The exhibition, whose title translates to The Great Atlas of Disorientation, includes a selection of drawings and sculptures that create fantastical landscapes where reality engages in infinite exchanges with its doubles.
In Conversation
Tatiana Trouvé and Jean-Michel Geneste
Tatiana Trouvé speaks with Jean-Michel Geneste, archaeologist and curator, about the paradoxes of her practice: absence and presence, the ancient and the contemporary, the natural and the human-made.
Tatiana Trouvé: The Residents
Tatiana Trouvé discusses her installation The Residents (2021), commissioned by Artangel for the exhibition Afterness on Orford Ness, a former military testing site in Suffolk, England
Behind the Art
Tatiana Trouvé: In the Studio
Join the artist in her studio as she speaks about her new series of drawings, From March to May. Trouvé describes the genesis of the project and the essential role its creation played in keeping her connected with the outside world during the difficult months of pandemic-related lockdown.
Bourse de Commerce
William Middleton traces the development of the new institution, examining the collaboration between the collector François Pinault and the architect Tadao Ando in revitalizing the historic space. Middleton also speaks with artists Tatiana Trouvé and Albert Oehlen about Pinault’s passion as a collector, and with the Bouroullec brothers, who created design features for the interiors and exteriors of the museum.
Tatiana Trouvé: From March to May
A portfolio of the artist’s drawings made during lockdown. Text by Jesi Khadivi.
News
Artist Spotlight
Tatiana Trouvé
April 6–12, 2022
In her cast and carved sculptures, site-specific installations, and large-scale drawings, Tatiana Trouvé assesses the relationship between memory and material, pitting the ceaseless flow of time against the remarkable endurance of common objects. She invents, even inhabits, environments that straddle studio, street, landscape, and dream.
Photo: Roberta Valerio