About
I was born to watch paint dry.
—Ed Ruscha
Gagosian is pleased to present ten new paintings and a new hologram by Ed Ruscha. Tom Sawyer Paintings, the artist’s first ever solo exhibition of paintings at the gallery in Paris, will open alongside a presentation of new work by James Turrell in the gallery’s upstairs space, as well as exhibitions at Gagosian’s other Paris locations of new paintings by Jenny Saville (rue de Castiglione), and a sculpture by Richard Serra (Le Bourget). Concurrently, Gagosian will participate in the inaugural edition of Paris+ par Art Basel at the Grand Palais Éphémère from October 20 to 23.
In his new paintings, Ruscha takes inspiration from Mark Twain’s American classic The Adventures of Tom Sawyer (1876). Eschewing the gnomic texts for which he is best known, Ruscha here focuses instead on naturalistic images of simple wooden slats. These familiar surfaces, with their distinctive grain, allude to an incident in Twain’s novel in which Sawyer, depressed by the thought of having to spend a Saturday whitewashing a fence, cons his friends into completing the chore for him.
Wood appears throughout Ruscha’s oeuvre as image, subject, support, and container, as well as in miscellaneous projects such as the Artforum “Surrealism” cover of 1966, which shows letters carved from balsa wood. “When I do a plank of wood,” Ruscha comments on the paintings Plank (1979) and Plank in Decline (2007), “I’m painting a horizontal landscape, or I might be painting a picture of wood that I see when I go to the desert. The idea of deterioration and age and all that.” Art historian Briony Fer has suggested that the planks in these works also function as “a kind of blank, an obdurate piece of matter that obscures the view. It is a gap in the picture and a block on its fictional transparency.”
Je suis né pour regarder la peinture sécher.
—Ed Ruscha
Gagosian a le plaisir de présenter dix nouvelles peintures et un nouvel hologramme d’Ed Ruscha. Tom Sawyer Paintings sera la toute première exposition personnelle de peintures de l’artiste dans l’un des espaces parisiens. Elle sera inaugurée conjointement aux nouvelles œuvres de James Turrell dans l’espace de la rue de Ponthieu. Les nouvelles œuvres de Jenny Saville seront présentées rue de Castiglione, et la sculpture de Richard Serra à l’espace du Bourget. Parallèlement, Gagosian participera à l’édition inaugurale de Paris+ par Art Basel, au Grand Palais Éphémère du 20 au 23 octobre.
Dans cette nouvelle série de peintures, Ruscha s’inspire du grand classique américain de Mark Twain, Les Aventures de Tom Sawyer (1876). Délaissant les textes gnomiques pour lesquels l’écrivain est le plus connu, Ruscha se concentre ici sur des images naturalistes de simples lattes de bois. Ces surfaces familières, avec leur grain caractéristique, font allusion à un incident du roman de Twain dans lequel Sawyer, déprimé à l’idée de devoir passer un samedi à blanchir une clôture, persuade ses amis d’accomplir cette tâche à sa place.
Dans toute l’œuvre de Ruscha, le bois apparait en tant qu’image, sujet, support et contenant, ainsi que dans des projets divers tels que la couverture d’Artforum “Surrealism” de 1966, qui montre des lettres sculptées dans du bois de balsa. “Quand je fais une planche de bois”, commente Ruscha à propos des peintures Plank (1979) et Plank in Decline (2007), “je peins un paysage horizontal, ou je pourrais peindre l’image d’un bout de bois que je vois lorsque je me rends dans le désert. L’idée de la détérioration, de l’âge et tout ça”. L’historienne de l’art Briony Fer a suggéré que les planches de ces œuvres fonctionnent également comme “une sorte de blanc, un morceau de matière obstiné qui obscurcit la vue. C’est un vide dans l’image et un blocage de sa transparence fictive.”
Les références de cette nouvelle série à Mark Twain rappellent celles de Ruscha dans Sayings (from Mark Twain’s Pudd’nhead Wilson) (1996), une série de lithographies dans lesquelles il restitue certaines répliques (en dialecte) de l’un des personnages du roman, sur un fond de bois, et Mark Twain Quote (2012), une gravure dans laquelle il reproduit la réplique de l’auteur “the ancients stole all our great ideas” en anglais et en allemand (cette dernière correspond à une exposition éponyme de tableaux de maîtres anciens et d’objets de la collection du Kunsthistorisches Museum de Vienne, dont Ruscha a été le commissaire en 2012). Le projet est aussi cohérent considérant la fascination de longue date de l’artiste pour les symboles liés à la culture américaine comme les images de stations-service, du Sunset Strip et du panneau Hollywood. Le fait que Tom Sawyer ait été l’un des premiers romans rédigés sur une machine à écrire est également significatif pour Ruscha, dont l’ouvrage Royal Road Test (1967) montre l’artiste jetant une machine à écrire d’époque depuis une Buick lancée à toute vitesse.
Si les Tom Sawyer Paintings n’intègrent pas de texte (à l’exception d’un subtil cachet reproduit dans quelques œuvres), elles font néanmoins allusion à l’expression verbale ; les lattes de bois peuvent même être considérées comme une suggestion de caractères dans leurs configurations horizontales, verticales et diagonales régulières. Ces compositions graphiques robustes, dans lesquelles les lattes sont représentées se jouxtant ou se chevauchant les unes aux autres (révélant parfois des parties cassées ou manquantes) et faisant écho aux formes structurelles dissimulées des châssis des toiles, présentent une qualité héraldique qui rappelle les formes d’autres artistes tels Frank Stella et Jasper Johns, ainsi que les nombreuses images de Stars and Stripes, de Ruscha lui-même.
Les sept peintures Tom Sawyer sont accompagnées de Guardrail (2021), une large toile horizontale représentant la barrière de circulation éponyme ; Metro Petro Neuro Psycho (2022) et de Tilted Metro Petro (2022), deux peintures sur lin brut qui retranscrivent les mots présents dans leurs titres. Un nouvel hologramme reprenant également le texte de Metro Petro sera présenté.
#EdRuscha
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